D'un sommet à l'autre, la mondialisation est, plus que jamais, au coeur des débats. Et sa remise en cause comme sa justification, au centre des esprits. Après la réunion européenne de Göteborg (Suède) et les violences qui l'ont émaillée, la question s'est posée de la survie des grands rendez-vous institutionnels (Libération du 18 juin). L'Union européenne a an non cé son intention de mettre en place un groupe de travail sur les mouvements les plus radicaux de la contestation. Le som met du G8 (les sept pays les plus riches de la planète, plus la Russie), du 20 au 22 juillet, ris que bien de prolonger ces interrogations. Un instant envisagé en mer (sur un porte-avions) ou en montagne (dans une station), il devrait finalement se tenir à Gênes. 100 000 manifestants sont annoncés, dans une ambiance de couvre-feu: aéroport, port, autoroutes et métro seront bouclés. Entre les gouver nements et les protestataires, lesquels collent au plus près de l'opinion publique? Comment la mon dialisation est-elle perçue en France et aux Etats-Unis? Eddy Fougier, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri), s'est penché sur la question (1).
La mondialisation est-elle perçue différemment des deux côtés de l'Atlantique?
La France est souvent décrite comme le pays de la contestation de la mondialisation, le pays de Bové, d'Attac et de l'exception culturelle. Les Etats-Unis apparaissent, à l'inverse, comme l'emblème de la mondialisation, le pays de McDo, Coca-Cola ou Microso