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Libération

La société contre le racisme

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publié le 25 juin 2001 à 1h21

Adia, numéro 4 sur le marché de l'intérim, a décidé de s'attaquer au sexisme, au racisme et à l'homophobie dans l'entreprise. Trois films, réalisés par Eric Rochant, entrent dans le vif du sujet. Mais seul le film traitant du racisme sera diffusé à la télé. Les autres passent au cinéma. Jugés trop trash par le Bureau de vérification de la publicité, leurs cas est réexaminé, avant une possible diffusion hertzienne. Drôle d'attitude quand l'homophobie et le sexisme sont des combats au premier plan aujourd'hui. C'est vrai que les films ne font pas dans la dentelle. Dans un ascenseur, une jeune femme se retrouve en tête à tête avec un supérieur hiérarchique. Gros plan sur les seins de la fille, silences lourds, jusqu'à l'invitation de l'homme: «Vous devriez monter me voir plus souvent.» Deuxième film, un Noir accablé devant le lavabo des toilettes d'une grande entreprise. Un collègue vient le «réconforter»: «Ces réflexions-là, c'est plus bête que méchant. Et puis c'est le boss, il faut s'habituer.» Le dernier film touche un sujet peut-être encore plus sensible dans l'entreprise, l'homophobie. En réunion, le chef d'une équipe de commerciaux brutalise son auditoire. Les ventes sont mauvaises, résultat, «les gars du siège ils nous prennent pour des homos, mais moi je ne serai pas le chef des folles...» Avant de désigner devant tout le monde Martin qui, lui, réussit à éviter la catastrophe, grâce à une prétendue «fierté virile». Martin qu'on retrouve à la sortie du bureau donnant de