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Libération

Les cadres ont la bougeotte

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publié le 25 juin 2001 à 1h21

Grande année pour la mobilité et pour les démissions. L'enquête annuelle de l'Apec a sondé près de 3 000 cadres, pour mieux cerner le marché de l'emploi. Et la croissance n'en finit pas de changer leurs habitudes. En 2001, près de 30 % des cadres ont été concernés par une forme de mobilité. Il s'agit du taux le plus haut jamais enregistré par les études de l'Apec. 9 % des cadres ont changé d'entreprise, alors que 21 % d'entre eux ont bougé dans la même entreprise.

Cette mobilité, en général contrainte dans les années de crise, est aujourd'hui un choix délibéré de carrière: 78 % des cadres qui ont changé d'entreprise l'ont fait à leur propre initiative. C'est 33 points de plus qu'en 1993, au plus fort de la récession, et 13 points de plus que lors de la dernière enquête. La démission se banalise comme moyen de changer de boulot. 64 % des cadres mobiles ont démissionné (plus 12 points en un an), alors qu'ils n'étaient que 33 % à le faire en 1993. Ces deux facteurs, mobilité et démission sont des indicateurs «forts de la vitalité du marché de l'emploi», selon l'étude. La preuve, entre deux emplois, la proportion de cadres ayant connu une période de chômage est passée de 28 % en 2000, à 23 % en 2001, contre 37 % en 1995.

L'embellie profite pour la première fois aux cadres de 35 à 50 ans, qui ont un taux de mobilité supérieur à celui des cadres de moins de 35 ans. (12 % contre 11 %) La bougeotte n'est plus une maladie de jeunesse. Les jeunes diplômés semblent même avoir découvert e