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Libération

General Electric bloqué à Bruxelles

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publié le 26 juin 2001 à 1h21

La grande fusion américano-américaine de General Electric avec Honeywell a de plus en plus de plomb européen dans l'aile. Hier, le comité consultatif de l'Union européenne sur les fusions-acquisitions s'est prononcé en effet contre l'opération à l'unanimité moins une abstention. La Commission européenne avait demandé, sans succès, à GE de céder l'avionique de Honeywell, en fait le coeur le plus juteux de l'entreprise américaine, il est vrai fournisseur quasi exclusif des constructeurs aéronautiques pour certaines pièces. Le 3 juillet prochain, le veto de Bruxelles devrait être entériné par le collège des commissaires.

Le vote des experts nationaux chargés de conseiller les commissaires laisse peu de place à la spéculation sur une éventuelle division des Européens. A Bruxelles, on explique que les informations selon lesquelles le Royaume-Uni et l'Allemagne auraient demandé de nouvelles discussions avec les compagnies sont «incorrectes» et que le comité n'a pas discuté de l'éventualité de retourner à la table de négociations. Et on s'interroge désormais sur l'attitude de General Electric, premier groupe mondial en termes de capitalisation boursière. Va-t-il maintenir sa demande, au risque de plus en plus certain d'essuyer un refus, ou va-t-il retirer son offre, comme AOL-Time Warner avant lui? Le futur patron de GE, Jeffrey Immelt, constatant que les chances d'une fusion avec Honeywell étaient «nulles», et estimant qu'il ne fallait pas la faire dégénérer en «question politique»