Coupe sombre dans les mobiles chez Philips. Hier, la direction France du groupe néerlandais a annoncé 1 235 suppressions d'emplois. C'est le premier plan massif de réductions d'effectifs qui frappe en France le secteur des télécoms. Touchés de plein fouet, les salariés de l'usine du Mans ont aussitôt bouclé le site en signe de protestation. Plusieurs centaines d'entre eux stationnaient hier après-midi devant les grilles, pendant qu'un comité d'entreprise se tenait à l'intérieur. L'annonce est tombée le matin même lors d'un CCE (comité central d'entreprise) tenu à Suresnes (Hauts-de-Seine), où siège la direction. Avant Philips, une kyrielle d'équipementiers avaient annoncé des mesures drastiques, mais aucun n'avait encore frappé les effectifs à ce niveau. Au moins dans l'Hexagone. Car ailleurs, en Suède, aux Etats-Unis ou en Allemagne, les suppressions d'emplois se comptent par dizaines de milliers.
Sous-traitance. Parallèlement, ces groupes ont procédé à de vastes mouvements d'externalisation (lire Libération du 21 juin). La mode, ces derniers temps, consistait en effet pour les fabricants de mobiles à céder leurs unités de fabrication à des sous-traitants spécialisés dans les composants électroniques. Ericsson a vendu ses usines à Flextronics tout comme Alcatel son centre de Laval. Sagem vient de se débarrasser de son centre en République tchèque au profit de Celestica, tandis que Lucent s'apprêterait à se débarrasser de deux usines aux USA. Le néerlandais Philips a tenté lu