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Libération

Lyonnais: Bercy joue les prolongations

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Fabius repousse à la rentrée l'annonce du mariage avec le Crédit agricole.
publié le 28 juin 2001 à 1h23

Vendra, vendra pas? Depuis plusieurs semaines, l'Etat tient la communauté financière en haleine avec sa participation de 10 % dans le Crédit Lyonnais. Il y a quatre mois, Bercy semblait très pressé de vendre sa part au Crédit agricole avant l'expiration de la première phase du GAP (groupe d'actionnaires partenaires). Demain, ce fameux GAP mis en place le 29 juin 1999 arrive à échéance. Mais l'Etat n'a apparemment plus du tout l'intention de vendre sa participation. Jusqu'à l'automne en tout cas. «Il n'y a pas péril en la demeure» martèle-t-on à Bercy, où l'on a visiblement un autre plan en tête. En mars dernier, le mariage du groupe d'assurance Allianz avec la Dresdner Bank, avait pourtant réveillé quelques angoisses à Bercy. Et si Allianz, partenaire historique du Lyonnais mettait la main sur la banque française?

Teutons. A partir de vendredi les membres du GAP (1) qui n'avaient pas le droit de vendre ou acheter des titres vont retrouver leur liberté. Ou presque. Si un gapiste veut vendre sa parcelle de Lyonnais, il devra la proposer à ses autres amis gapistes. Mais s'il veut acheter sur le marché, il peut le faire. Théoriquement rien n'empêcherait donc Allianz, à travers sa filiale AGF ou à travers la Dresdner, de monter à 15 % ou 20 % dans le Lyonnais. Et on voit mal comment l'Etat français pourrait crier «au secours les Teutons débarquent» alors que EDF, entreprise publique, s'est lancée à l'assaut de la société italienne Montedison. Expert en équilibre géostratégique, Je