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Libération

Microsoft, la victoire en Appel

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Le groupe de Bill Gates échappe au démantèlement.
publié le 29 juin 2001 à 1h24

New York, de notre correspondant.

Le démantèlement de Microsoft n'aura pas lieu, en tout cas pas tel que l'avait décidé le juge Thomas Penfield Jackson. Hier, après presque cinq mois de délibération, la cour d'appel de Washington a annoncé qu'elle cassait le jugement de démantèlement prononcé le 7 juin 2000 contre la compagnie de Bill Gates. Rejetant en partie les arguments énoncés par Jackson et estimant que l'attitude de ce dernier avait pu paraître «partiale», les sept juges de Washington ont décidé de renvoyer le dossier devant un nouveau juge de première instance afin qu'il réexamine le cas.

L'annonce est une victoire incontestable pour Microsoft et fait office de revers cinglant pour le juge Jackson. Tout au long de son arrêt de plus de 120 pages, la cour d'appel de Washington souligne en effet que les «écarts» du magistrat ont largement contribué à sa décision finale. Lors des deux jours d'audience qu'ils avaient tenus en février dernier sur l'affaire Microsoft, les sept juges s'étaient ainsi indignés de plusieurs commentaires faits dans la presse par Jackson, avant et après son jugement de démantèlement. Dans le style flamboyant qui est le sien, celui-ci avait notamment comparé Bill Gates à Napoléon ou estimé que Microsoft fonctionnait comme un «gang de drug dealers».

«Anticompétitif». «Le juge a eu des conversations non autorisées avec des parties extérieures au procès en accordant des entretiens secrets à la presse et en tenant en public des commentaires désobligeants