Genève de notre correspondant

Après quinze ans de négociations, la Chine s'apprête à rejoindre l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'ultime étape s'ouvre ces jours-ci à Genève. L'enjeu est de taille: un marché de 1,2 milliard d'habitants en croissance de 8 % l'an dernier. Mais la technicité et la diversité des sujets qu'il reste à finaliser sur le plan multilatéral font que le géant chinois ne sera sans doute pas définitivement admis d'ici à plusieurs mois au sein de l'OMC. Une déclaration de principe d'adhésion sera vraisemblablement adoptée lors de la rencontre de l'OMC au niveau ministériel, début novembre au Qatar. Il faudra ensuite quelques mois pour que la Chine devienne le 142e Etat membre de l'OMC.

Subventions. L'agriculture a été longtemps l'un des principaux obstacles à l'adhésion de la Chine à l'OMC. Pékin insistait pour être reconnu comme un pays en développement, ce qui lui donnait le droit de subventionner ses 900 millions de paysans à hauteur de 10 % de l'ensemble de la valeur de la production agricole.Washington voulait que la Chine soit considérée comme un pays développé avec des subventions plafonnées à 5 %. Finalement, lors des négociations conclues à Shanghai le 9 juin, la limite a été fixée à 8,5 %.

De leur côté, les Européens se sont entendus avec Pékin pour accéder plus facilement au marché chinois sur les télécommunications, l'assurance et l'automobile. De même, les grands distributeurs pourront s'installer en Chine dans les trois ans. Cet accord