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Libération

SNCF : coup de chaleur en perspective

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Pour rassurer les vacanciers, l'entreprise tente de minimiser ses dysfonctionnements .
publié le 29 juin 2001 à 1h24

La SNCF est-elle au bord d'une crise de nerfs ? Au jour des premiers départs d'été, et quinze jours après le lancement du TGV Med toujours englué dans sa phase «de rodage», l'entreprise fait face à des clients furieux, à des médias soupçonnés d'être à l'affût du moindre pépin. «On est éprouvés», «lessivés», entend-on à tous les étages de l'entreprise. «On nous fait un reportage télé sur le moindre chevreuil qui s'est foutu sur la voie du TGV Med, tonne un responsable. Ras le bol, il n'y a pas que le train dans la vie !» Un commercial soupire : «Je me suis fait pourrir par un client qui se plaignait des retards alors qu'on a dû couper l'alimentation à cause d'un feu de talus pour que les pompiers ne se prennent pas du 25 000 volts.» Une crise qui tombe au plus mauvais moment. Entre aujourd'hui et dimanche, 2 900 000 clients vont s'engouffrer dans les rames de 2 600 TGV. Dont 800 000 au départ des gares parisiennes. Pour ne rien arranger, les incertitudes liées à AOM-Air Liberté rajoutent à la pression. Jusqu'au 26 août, 1,8 million de réservations ont été enregistrées sur la nouvelle ligne, une augmentation de 30 % par rapport à l'an passé. L'été sera chaud, et la SNCF a tenté, hier, d'éteindre le brasier, dans un exercice de communication inédit.

Gilet rouge. Premier point : «Rassurer les clients.» «Les problèmes de rodage du TGV Méditerranée n'auront aucune incidence sur les départs en vacances», a certifié Guillaume Pépy. Le directeur général des grandes lignes a promis une