Dans sa campagne d'Italie, EDF ne pouvait sans doute pas trouver meilleur allié. Court-circuité par les autorités de Rome dans son assaut sur Montedison, le colosse électrique français s'apprêterait en effet à lancer dès lundi une OPA hostile sur le capital du premier groupe énergétique privé de la péninsule en compagnie de la famille Agnelli, propriétaire du constructeur automobile Fiat. Un événement: ce sera la première fois qu'une entreprise publique française participe à une opération non amicale à l'étranger. Le 24 mai dernier, le gouvernement italien avait stérilisé les actions Montedison détenues par EDF (20 % du capital) en limitant ses droits de vote à 2 %, sous prétexte que le groupe français demeure sous contrôle public. Le renfort inattendu du constructeur automobile turinois devrait permettre à la société dirigée par François Roussely de contourner l'obstacle posé sur son chemin par le pouvoir politique italien.
«No comment». Hier, du côté de Turin, on se refusait encore à confirmer la nouvelle de l'OPA. De même, EDF s'est adonné à son habituel «no comment». Un porte-parole de Fiat s'est contenté d'indiquer qu'il existait «des projets pour la valorisation des activités dans le secteur de l'énergie». Mais, selon nos informations, il ne reste plus qu'à régler les derniers détails de cette gigantesque opération entre banquiers-conseils et avocats.
Coalition. Concrètement, l'offensive devrait être lancée à travers une société créée pour la circonstance par Fiat, et da