Cette année, la transhumance estivale traditionnellement encombrée est placée sous le signe du grand bazar. Dans les airs, sur les rails ou sur les routes, rien ne fonctionne normalement pour cette première vague de départs en vacances.
Files d'attente. A commencer par les autoroutes, dont la circulation est ralentie depuis vendredi, après l'appel à la grève lancé par les syndicats de salariés des sociétés qui les gèrent. Ces derniers réclament des hausses de salaires ainsi que la retraite anticipée à 55 ans. Pendant les quarante-huit heures qui viennent, tous les réseaux ou presque seront touchés et les files d'attente s'annoncent interminables aux gares de péage. Vendredi déjà, les voitures s'accumulaient aux guichets d'autoroutes, notamment sur l'A6, aux péages de Fleury-en-Bière et de Villefranche, ou sur l'A1 à Coutevroult (Seine-et-Marne). Sur l'A7, une fuite de gaz toxique sur un camion-citerne a provoqué une immense pagaille dans la Drôme, entraînant le déclenchement du plan ORSEC pour secourir quelque 25 000 automobilistes bloqués sur l'autoroute du Soleil.
Les aéroports non plus ne sont pas à la fête. Le syndicat FO d'Aéroports de Paris a déposé un préavis de grève illimitée à compter de samedi minuit qui pourrait créer des perturbations à Orly. Air France, qui croule sous la charge a démarré la saison vendredi matin avec... une grève d'une partie des pilotes et des stewards. La compagnie a dû annuler une soixantaine de liaisons. Si l'on ajoute à cela la confusion qu