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Libération

Les NMPP et Amaury signent un armistice

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publié le 30 juin 2001 à 1h25

Fini le western: vendredi, après des mois de tirs d'artillerie juridique, de grèves, etc., le tout sévèrement assaisonné par la crainte grandissante de voir tout le système de distribution français des journaux exploser, le groupe Amaury, propriétaire du Parisien, et les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) ont fini par signer un armistice. Qui a rendu les armes? Officiellement personne. Mais il est clair que le groupe Amaury a de quoi être «pleinement satisfait», comme le disait vendredi Jacques Guérin, directeur général du Parisien. Euphémisme, puisque le groupe n'avait qu'une idée en tête: retirer son quotidien des NMPP, pour le distribuer seul sur Paris et sa région (et jusque dans les coins les plus reculés) grâce aux camionnettes ­ entre autres ­ de sa Société de vente du Parisien (SDVP). Mais tout en laissant aux NMPP le soin de distribuer Aujourd'hui en France, édition nationale du Parisien, et l'Equipe. Aubaine: c'est exactement ce que le groupe Amaury a obtenu vendredi. Soit une quasi-réplique de l'accord signé à la mi-juin par le groupe Amaury avec le Syndicat du livre CGT, dans le dos des NMPP. Sauf que, cette fois, les NMPP ont apposé leurs paraphes. L'honneur est sauf.

Ardoise. Qu'ont obtenu les NMPP? Que le groupe Amaury reste, dans l'esprit de la loi, fondatrice de la distribution en France. Bel arsenal au sein duquel les éditeurs de journaux peuvent se regrouper dans des coopératives de presse et mettre en commun les coûts et moyens de distrib