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Libération

Les salariés au chevet d'Air Littoral

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Ils ont voté pour la restructuration du groupe afin d'éviter le dépôt de bilan.
publié le 30 juin 2001 à 1h25

Montpellier correspondance

Le PDG d'AOM-Air Liberté et d'Air Littoral, Marc Rochet, n'est pas allé hier au tribunal de commerce de Montpellier déclarer Air Littoral en cessation de paiement. Entre le dépôt de bilan et une cession de la compagnie, avec à la clé un plan de restructuration, les salariés de la petite compagnie régionale ont tranché par référendum. En passant par-dessus la tête de leurs représentants syndicaux. Et contre la position de leurs élus au comité d'entreprise.

Sous la pression. La nouvelle est tombée vendredi au beau milieu de l'après-midi: «Les conditions sociales de la reprise sont réunies. Celle-ci permettra de trouver les financements nécessaires à la poursuite de l'exploitation en évitant le dépôt de bilan.» Pour la première fois de sa carrière, Jacques Vernette, directeur général d'Air Littoral, est applaudi. Cependant, personne ne sait qui des trois candidats à la reprise (voir Libération d'hier) sera le nouvel actionnaire de la compagnie montpelliéraine, en lieu et place de SwissairGroup, l'actionnaire majoritaire.

Le dénouement de cette affaire s'est joué dans la nuit de jeudi à vendredi après une journée de négociations entre la direction d'Air Littoral et le comité d'entreprise. Dès mercredi, Marc Rochet avait mis le marché entre les mains des élus du personnel: «Vous avez deux jours pour donner un avis sur les projets de reprise, sans quoi Air Littoral déposera vendredi son bilan.» Trop court pour se prononcer, ont jugé les syndicalistes, sans