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Libération
Interview

«Je rêve toujours de me marier avec une jolie fille»

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publié le 3 juillet 2001 à 23h58

La Société générale garde bon pied bon oeil. Le mariage BNP-Paribas, le rapprochement des activités concurrentielles de la Caisse des dépôts et des Caisses d'épargne, et l'arrimage, prévu pour l'automne, du Crédit Lyonnais au Crédit agricole, rien ne semble troubler le sommeil de son président, Daniel Bouton. Il vient de sortir de ses caisses 3,3 milliards d'euros, sur les 3,8 milliards dévolus aux opérations de croissance externe (1) pour s'acheter des banques à l'étranger (dont la banque tchèque Komercni Banka, acquise jeudi). Soit l'équivalent d'un quart de la capitalisation boursière du Crédit Lyonnais. Daniel Bouton commente les mariages en tout genre.

Vous avez obtenu l'autorisation de reprendre Komercni Banka, après avoir investi en Roumanie, en Bulgarie et en Slovénie. D'où vient cette frénésie d'achat à l'Est?

En Europe de l'Ouest, les banques sont trop chères, et souvent bien gérées. Les pays émergents nous intéressent moins, parce que la banque reste une industrie de service où l'aspect culturel est vital. Nous n'allons pas racheter une banque en Corée par exemple (ce que la BNP vient de faire, ndlr). Ce serait un peu rude pour nos équipes. En revanche, dans la perspective de l'adhésion à l'Union, les pays de l'Est présentent un potentiel de croissance élevé. En République tchèque, le PIB par tête d'habitant est d'un peu plus de la moitié de celui de la France, soit 14 000 dollars (16 500 euros). Et les activités bancaires, notamment pour les particuliers, sont enco