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Libération

Montedison déjà à moitié mangé

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La coalition Fiat-EDF a pris hier le contrôle du capital.
publié le 3 juillet 2001 à 23h58

Le suspense n'aura duré que quelques heures. Hier soir, le clan des assaillants de Montedison a franchi la barre des 50 %: la société Italenergia, la coalition emmenée par le constructeur automobile Fiat (qui en détient 40 %) avec l'appui de EDF (18 %), de l'homme d'affaires franco-polonais Romain Zaleski (20 %) et d'un pool de partenaires financiers (Banca di Roma, Intesa, San Paolo-Imi), a pris de fait le contrôle du capital de Montedison (52,09 %).

Seconde OPA. Ce n'est pas franchement une surprise, puisque les assaillants détenaient, avant même que soit donné le premier coup de canon de la bataille boursière, environ 48 % du capital du groupe. Parallèlement à cet assaut, une seconde OPA a été lancée sur Edison, la filiale électrique contrôlée à 61,47 % par Montedison, objet de toutes les convoitises.

A Turin, comme chez EDF, on adopte un profil bas. Pas question de parler de grand soir de la finance italienne, mais juste d'un projet industriel. En l'occurrence, de la naissance du deuxième acteur du marché électrique et gazier italien derrière le géant Enel. Il sera issu de la fusion d'Edison avec la petite activité de services à l'énergie Fenice (que Fiat a cédée à EDF) et de plusieurs petites unités de production que Fiat souhaite externaliser.

L'énergie avant tout. Le français sera le véritable opérateur industriel d'une capacité de production minimale de 14 000 mégawatts. Quid du reste du groupe? «On s'oriente vers un démantèlement puisque notre projet est exclusivement