Alitalia doit examiner aujourd'hui un projet d'alliance commerciale avec Air France, première étape d'un plan mis au point par son nouveau patron, Francesco Mengozzi, destiné à redresser une compagnie aérienne dans une mauvaise passe financière.
Une alliance commerciale, sans échange de capital, avec la compagnie française était à l'étude depuis des mois, pratiquement depuis le brutal divorce d'avec la compagnie néerlandaise KLM. Mais Alitalia avait musardé: un accord avec Swissair a été un temps étudié, puis abandonné, de même que la reprise des discussions avec KLM.
Phase finale. Et c'est la solution française qui a prévalu. Le dossier est entré dans sa phase finale: le président du transporteur italien, Fausto Cereti, a indiqué mercredi que les discussions étaient à un stade «très avancé», et le ministre italien des Infrastructures et des Transports, Pietro Lunardi, a expliqué qu'un «protocole d'accord» était en préparation.
Le projet devrait être officialisé aujourd'hui à l'occasion d'un conseil d'administration de la compagnie italienne.
C'est la stratégie préconisée par la direction d'Alitalia qui, finalement, a emporté le morceau, contre l'opinion du gouvernement Berlusconi, méfiant à l'égard du géant français, alors que Rome vise la privatisation de sa compagnie aérienne. «L'idée est de s'allier à un grand transporteur européen et à une grande compagnie américaine pour ensuite bâtir un nouveau plan stratégique, prenant en compte les synergies tirées des alliances», indiq