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Libération

Les entreprises japonaises s'épanouissent en Alsace

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4000 personnes travaillent dans des sociétés nippones.
publié le 9 juillet 2001 à 0h01

Ensisheim (Haut-Rhin), envoyée spéciale.

Le Japonais Akihiro Teramachi coupe le ruban tricolore et, conformément à une tradition bien française, en remet de petits morceaux aux élus alsaciens. Le président du groupe THK (50 % du marché mondial de guidages linéaires, arbres cannelés, vis à billes, rotules, vérins...) vient d'inaugurer, ce vendredi 6 juillet, la dernière-née des usines du groupe. La production de guidages linéaires commencera le mois prochain avec une centaine de salariés et, d'ici à 2005, l'entreprise devrait employer 600 personnes pour un investissement «minimal» de 750 millions de francs (114 millions d'euros).

En échange, les pouvoirs publics ont montré qu'ils savaient recevoir: pour cette entreprise, située à deux pas des mines de potasse condamnées à la fermeture définitive en 2004, l'Etat verse une prime d'aménagement du territoire de 50 000 francs (7 622 euros) pour chaque emploi créé; la commune d'Ensisheim a exonéré THK de taxe professionnelle pendant cinq ans; les collectivités locales ont aménagé la desserte routière du site.

L'usine, dont la réalisation a été confiée à l'architecte franco-japonais Louis Sato, est installée dans un champ de maïs, à quelques kilomètres. Elle fait face... à une autre entreprise japonaise, Mitsui Advanced Media SA, où, depuis trois ans, sont fabriqués des CD enregistrables. Mitsui emploie actuellement145 salariés, et devrait en avoir recruté, à terme, 250 pour un investissement de 300 millions de francs (45,7 millions d'