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Libération

Alitalia et Air France scellent la réconciliation transalpine

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Une alliance commerciale a été conclue hier.
publié le 10 juillet 2001 à 0h02

L'inimitié franco-italienne, née après l'attaque d'EDF sur Montedison, n'aura pas duré très longtemps. Hier, les autorités politiques transalpines semblaient absolument enchantées de l'alliance commerciale conclue entre Alitalia et Air France. Et pour cause: les négociations entre les deux compagnies nationales à capitaux publics durent depuis de longs mois et, à plusieurs reprises, les équipes dirigeantes semblaient proches d'un accord. Aujourd'hui, c'est fait... mais le traumatisme EDF-Montedison ayant laissé des traces, on affirme avec force de part et d'autre qu'il n'est pas question d'un accord capitalistique avec prises de participations à la clé.

Isolement. L'alliance commerciale franco-italienne ­ qui se traduira par un partage des codes entre les deux transporteurs et donc un meilleur accès à leurs marchés respectifs ­ va permettre à Alitalia de sortir de son isolement européen, après ses deux tentatives de rapprochement ratées, avec Swissair puis avec le néerlandais KLM. Par ailleurs, la compagnie transalpine devrait profiter de sa proximité avec Air France pour améliorer sa qualité de service, se refaire une image et redresser des comptes désespérément déficitaires (près d'un milliard d'euros en 2000).

Enfin et surtout, Alitalia prépare son entrée dans le réseau SkyTeam. Par l'effet de ce qui sera bientôt un double partenariat commercial ­ l'un avec Air France conclu hier, l'autre prochainement avec son partenaire américain Delta Airlines, l'autre pilier de SkyTeam