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Libération

L'avenir d'AOM-Air Liberté encore plus flou

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Même l'offre jugée le plus crédible ne convainc plus.
publié le 14 juillet 2001 à 0h05

Montpellier

de notre correspondante

Le compte à rebours a commencé. Les quinze candidats à la reprise d'Air Liberté-AOM, qui se sont déclarés le 2 juillet, ont jusqu'à lundi soir pour «compléter et améliorer leur offre». A partir de là, les administrateurs, Gilles Baronnie et Baudoin Libert, auront deux jours pour les analyser et proposer une solution aux juges consulaires réunis jeudi prochain au tribunal de commerce de Créteil. En coulisse, une autre partition est en train de se jouer. Entre Swissair Group, actionnaire à 49 % qui dit être prêt à payer 2 milliards de francs pour sortir de ce guêpier, Marc Rochet, président du directoire de la compagnie, et les administrateurs.

Ces négociations, qui mettent en jeu près de 5 000 emplois, font dire à l'un des repreneurs potentiels: «Toute la question est de savoir si les Suisses feront valoir la loi coutumière du canton de Zurich ou se plieront au droit français.» En clair, les Suisses se permettront-ils de choisir leur candidat ou laisseront-ils les juges consulaires décider? Ces incertitudes commencent déjà à produire leurs effets. Longtemps présentée comme la plus crédible et soutenue par Marc Rochet, l'offre de Fidei, filiale d'une société américaine d'investissement, a du plomb dans l'aile. Marc Rochet vient d'ailleurs clairement de faire comprendre à Jean-François Delepoulle, son directeur général, qu'il ne jugeait plus son projet sérieux. Swissair Group et les administrateurs ont renvoyé le même message. Jean-François Dele