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Libération

Les chômeurs ne savent plus à quel Pare se vouer

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Obligatoire ou pas? Le dispositif d'aide à l'emploi reste flou.
publié le 14 juillet 2001 à 0h05

Le Quesnoy envoyée spéciale

A force d'être complexe, le Pare (plan d'aide au retour à l'emploi) en devient ubuesque. Depuis sa mise en application, début juillet, personne n'est capable de répondre à cette simple question: est-on obligé de signer ce nouveau contrat quand on est demandeur d'emploi? Réunie jusqu'à dimanche en université d'été au Quesnoy, près de Valenciennes, l'association de chômeurs AC! (Agir ensemble contre le chômage) n'en finit pas de lire et de relire les textes officiels. «Il est obligatoire», affirme Monique Titaux, l'une des expertes juridiques de l'association. «Non», lui répond un militant. Dans la salle de classe du lycée agricole qui accueille l'organisation, ils sont une trentaine à réfléchir aux moyens de «résister». «On n'y comprend rien, dit un barbu à lunettes. Le gouvernement dit que le Pare n'est pas obligatoire, le Medef affirme le contraire et nous, nous ne savons plus rien.»

Trop vite. Les associations de chômeurs (AC!, Apeis ­ Association pour l'emploi, l'information et la solidarité ­ et MNCP ­ Mouvement national des chômeurs et précaires) avaient saisi le Conseil d'Etat pour y voir plus clair. L'arrêt rendu mercredi ajoute à la confusion. Ambigu, le texte laisse la porte ouverte à toutes les interprétations. «Le Pare n'est pas obligatoire», ont affirmé sur-le-champ les trois associations de chômeurs, mercredi à Paris. Le lendemain, dans leur lycée agricole, les camarades d'AC! s'étranglent. «Ils sont allés trop vite et ont mal lu le tex