Pékin, de notre correspondant.
La Chine s'apprête à rejoindre l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et d'ultimes négociations sont en cours
à Genève dans cette perspective. Une déclaration de principe d'adhésion sera vraisemblablement adoptée lors de la conférence de l'OMC début novembre au Qatar. Mais, avant cela, il reste une multitude de sujets à traiter.
La contrefaçon fait partie de ceux-là. Pékin a promis de durcir sa législation «anticontrefaçon» et de se conformer
aux règles de l'OMC sur la propriété intellectuelle.
Le bureau de Wan Hui ressemble à une caverne d'Ali Baba: de fausses bouteilles de Coca, de faux rasoirs Bic, de fausses pièces d'automobile ou encore de faux médicaments... C'est le «butin» que le cabinet d'enquêtes qu'il dirige à Pékin a saisi dans la guerre sans merci qui se livre en Chine contre la contrefaçon. A l'approche de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les sociétés comme celle de Wan Hui ont proliféré, devenant le «bras armé» des grandes entreprises étrangères lassées de voir leurs produits copiés et la contrefaçon leur prendre des parts de marché croissantes, y compris, désormais, à l'exportation. Ce sont ces détectives privés, ainsi que ceux de grandes sociétés étrangères comme Kroll ou Pinkerton, qui mènent les enquêtes, débusquent les ateliers clandestins et conduisent les autorités sur place lors d'opérations commandos destinées à mettre fin à leurs activités.
Longtemps accusé de passivité, le gouvernement