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Libération

Le Medef ramène la CFDT dans la refondation sociale

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Accord à quatre sur la négociation collective.
publié le 17 juillet 2001 à 0h06

La CFDT a montré hier que rien ne pouvait se faire sans elle dans la refondation sociale. Le Medef, FO, la CFTC et la CGC ont dû réécrire leur copie, pourtant vieille d'à peine huit jours, pour permettre à Nicole Notat de poser son paraphe sur la «position commune sur les voies et moyens de l'approfondissement de la négociation collective». Sur ce texte destiné à définir les futures manières de négocier depuis l'entreprise jusqu'au niveau national, le négociateur du Medef, Denis Gautier Sauvagnac, avait créé la surprise en donnant la préférence à FO sur la CFDT, pourtant partenaire habituel du Medef. FO avait sauté sur l'occasion en signant un texte finalement assez conservateur. En particulier, celui-ci permettait d'éluder la mesure que FO, la CFTC et la CGC, assez faibles dans le privé, craignent le plus: l'adoption de la règle majoritaire pour valider un accord, c'est-à-dire la signature par des organisations représentant au moins 50 % des salariés. Furieuse, Nicole Notat avait fait savoir son mécontentement à Ernest-Antoine Seillière, président du Medef, et à Denis Kessler, vice-président. Du coup, Denis Gautier Sauvagnac avait repris langue avec l'ensemble des confédérations et préparé une nouvelle mouture.

La nouvelle «position commune» instaure un délai de trois ans au cours duquel les branches professionnelles devront choisir la manière de négocier en entreprise: soit l'accord majoritaire (qui a la préférence de la CFDT et de la CGT), soit la signature par au moins un