Après les vols effectués par un Concorde d'Air France en janvier et à la fin du mois d'avril, les Anglais ont à leur tour procédé, hier, à un essai en vol de longue durée avec un de leurs appareils. L'une des sept machines de la British Airways a été poussée à la vitesse supersonique de Mach 2, ce qui n'avait pas été le cas lors des tests réalisés par les Français au-dessus de l'Atlantique, avant de rallier la base militaire d'Istres (Libération des 28-29 avril). Presque un an après l'accident de Roissy, le 25 juillet 2000, qui avait coûté la vie à 113 personnes, c'est une petite résurrection pour le Concorde. Mais ce n'était qu'un essai, l'appareil ne transportait pas de passagers.
Perforation. Le Concorde a décollé de la piste sud de l'aéroport londonien de Heathrow peu après 14 heures. Il a en suite filé en direction de l'océan Atlantique, dépassé le sud de l'Irlande, tourné vers l'Islande puis regagné l'Angleterre, pour atterrir sous une pluie battante, après une sortie de 3 heures et 20 minutes (soit la durée d'un vol supersonique Londres-New York), sur l'aéroport militaire Brize Norton, près de Londres. Le commandant Mike Bannister, qui avait la responsabilité de ce vol, était secondé par Jock Reid, un pilote d'Airbus UK. Une équipe d'ingénieurs de British Airways et d'Airbus Industrie avait également pris place à bord.
Cet essai était très important pour British Airways comme pour Air France, car il avait pour objectif de reconstituer les conditions d'un vol transatlant