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Libération

Avis de grand frais sur le Sud-Est asiatique

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Toutefois, la région ne craint pas une répétition du séisme de 1997-1998.
publié le 19 juillet 2001 à 0h07

Tokyo, de notre correspondant.

Chutera? Chutera pas? L'économie est-asiatique retient son souffle depuis que le vent mauvais des tornades financières s'est remis à souffler sur l'Amérique latine. Si le géant japonais est, vu sa puissance et son volume d'épargne, à l'abri d'une bourrasque spéculative, les autorités monétaires des autres pays de la région serrent les dents et surveillent avec inquiétude les marchés boursiers locaux. L'endettement public excessif à l'origine des turbulences financières en Argentine frise aussi la cote d'alerte dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, dont les recettes à l'exportation plongent en raison du ralentissement américain. Le seul pays de la zone à afficher une bonne santé est la Chine, dont le PNB a crû de 7,9 % ces six derniers mois. L'exemple argentin est en effet de mauvais augure pour les pays qui, comme Hong-kong ou la Malaisie, ont choisi d'accrocher leur monnaie sur le dollar.

Mécanisme de protection. L'effet latino-américain se fait aussi sentir en Asie sur le marché des obligations: une partie de la dette publique argentine est financée par des fonds d'investissement basés en Asie, à Hong-kong, Tokyo ou Singapour. Un moratoire sur les remboursements argentins aurait donc pour conséquence de plonger dans le rouge ces bailleurs de fonds d'Extrême-Orient. Les pays «émergents» d'Asie avouent toutefois ne pas craindre une répétition du séisme financier de 1997-1998 qui vit la plupart des devises régionales s'écrouler face au billet ver