Berlin de notre correspondante
Pays hôte de la conférence de Bonn, l'Allemagne se veut modèle en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Elle s'est engagée dans un ambitieux programme pour réduire des émissions encore très élevées (12 tonnes par habitant en 1999, contre 11 en moyenne dans l'Union européenne et 9 en France). Jürgen Trittin, ministre vert de l'Environnement, espère que ses partenaires montreront à Bonn autant de bonne volonté.
La conférence de Bonn peut-elle encore sauver le protocole de Kyoto ?
Si nous n'y croyions pas, nous n'y participerions pas. Le but à Bonn est d'arriver à un accord qui ouvre la voie à l'entrée en vigueur, l'année prochaine, du protocole de Kyoto. Pour cela, le protocole doit être ratifié par plus de 55 Etats, représentant au moins 55 % des émissions des pays industrialisés. Ce ne sera le cas que lorsque, aux côtés de l'Union européenne et des pays d'Europe de l'Est, la Russie et le Japon ratifieront. Cela signifie que l'on doit résoudre les problèmes du Japon ce qui est, à mon avis, possible.
Le Japon, pays clé de cette conférence ?
Au Japon, ces dernières années, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté au lieu de baisser. Pour pouvoir atteindre son objectif de réduction de 6 % d'ici 2012, le Japon devrait se voir comptabiliser, pour une période limitée, ce que l'on appelle des «réservoirs de CO2». Cela peut être des forêts ou des champs cultivés qui retiennent le gaz nocif un certain temps. Il serait accept