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Bonn veut prendre Gênes de vitesse

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Un accord entre les ministres pourrait influencer la réunion du G8.
publié le 20 juillet 2001 à 0h08

Bonn envoyée spéciale

«Ce qu'il faudrait, c'est un accord dès samedi soir ou dimanche matin, pour faire effet sur le G8 à Gênes»: arrivé à Bonn pour sa première sortie internationale, la conférence onusienne sur le réchauffement climatique, le nouveau ministre français de l'Environnement Yves Cochet se montrait plein d'ambitions hier encore. La délégation française s'inquiète pourtant des brouil lons de communiqué final du G8 à Gênes, préparés par le nouveau gouvernement italien, à l'écoute des Etats-Unis, indiquant «nous ne sommes pas d'accord sur le protocole de Kyoto et sa ratification». «Il y a urgence de faire quelque chose à Bonn pour empêcher cela!», plaide Cochet.

Modalités. Dans un grand hôtel, coupé du reste du monde par une double rangée de barrières, les ministres de l'Environnement et autres représentants de quelque 180 Etats se sont enfermés hier pour quatre jours de négociations à tout rompre, en parallèle avec le sommet de Gênes. Les ministres se sont donné jusqu'à dimanche pour s'entendre sur les modalités d'application du protocole de Kyoto, qui prévoit une réduction de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2012 (par rapport à 1990). Sachant qu'en cas de blocage, ou de compromis trop risqué, Gênes aura le dernier mot. «Nous ne pouvons pas nous payer un nouvel échec», après celui de La Haye en novembre, avouait hier la commissaire européenne à l'Environnement Margot Wallström, assurant que «les Européens sont prêts à se montrer flexibles». «Un de