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Libération

Moulinex maintient le plan social

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La direction n'a que très peu reculé.
publié le 20 juillet 2001 à 0h07

Le Comité central d'entreprise (CCE) de Moulinex, qui s'est tenu hier à La Défense, promettait d'être décisif (Libération du 19 juillet). Il ne l'a pas été autant que l'aurait voulu l'intersyndicale: au terme de plusieurs heures de négociations très serrées, les salariés ont obtenu le maintien à Alençon (Orne) de... 127 postes du bureau d'études «bouilloire, fer, cafetière» sur les 909 qui auraient dû être supprimés d'ici à 2003.

Mais Alençon paraît bien condamné comme site de production de cafetières, transféré à l'usine de Frenay (Vendée). Le couperet devrait également tomber sur l'usine de Cormelles-le-Royal (Calvados), comme prévu dans le sévère plan de restructuration présenté par Patrick Puy, le nouveau PDG de Moulinex-Brandt, au printemps. Tout au plus, un vague projet de «réindustrialisation» serait en voie d'étude, notamment avec les pouvoirs publics locaux.

«Améliorations». Les syndicats, CGT ­ majoritaire ­ en tête, sont forcément déçus: la veille de ce fameux CCE, Thierry Lepaon, délégué CGT de Moulinex, affirmait que, sans le maintien d'Alençon et de Cormelles, ces deux sites historiques et «structurants» du groupe de petit électroménager, la situation était proche du dépôt de bilan, faute d'assurer un redémarrage suffisant de l'activité. Las, la direction n'a, semble-t-il, rien voulu entendre. Elle évoquait pourtant hier «des améliorations» apportées à son plan initial. Tout en restant délibérément évasive: «Aucun chiffre détaillé ne nous a été fourni par la dire