Menu
Libération

Lafarge met sa brique à Wall Street

Article réservé aux abonnés
Première cotation aujourd'hui du leader des matériaux de construction.
publié le 23 juillet 2001 à 0h09

Bertrand Collomb, 59 ans, PDG de Lafarge, la joue discrète. Question de tempérament. C'est en effet par une modeste annonce légale publiée sur le site Internet du New York Stock Exchange (Nyse) que les amateurs ont découvert, vendredi, que son groupe, devenu récemment le numéro un mondial toute catégorie des matériaux de construction (12,2 milliards d'euros de ventes) après le rachat délicat du britannique Blue Circle, serait coté dès ce lundi à Wall Street. Sa modestie dût-elle en souffrir, Bertrand Collomb ne manquera pas de sonner lui-même le coup d'envoi de la séance, comme le veut la tradition pour un nouvel arrivant.

Désamour. Il rejoint ainsi Vivendi, Alcatel et Axa à la Bourse de New York: l'endroit le plus indiqué de la planète pour lever des capitaux et jouir d'une respectabilité à toute épreuve. Ainsi que pour fondre sur de nouvelles proies: «Nous sommes toujours à la recherche d'opportunités de développement dans le ciment, notamment en Asie et sur le pourtour méditerranéen», expliquait récemment le patron de Lafarge.

Dans son cas, l'entrée au prestigieux Nyse est aussi la revanche de la bonne vieille «brique» contre le «clic» magique, mais fragile de la Net économie à laquelle il ne croit toujours guère. Son béton prêt à l'emploi et ses granulats, qui n'ont rien de très glamour, ont fini par terrasser le mauvais sort dont il fut victime l'an dernier, aux temps bénis de l'Internet superstar. Collomb pestait alors contre la faiblesse de son cours de Bourse, victime