Le dimanche est un jour ouvrable dans la finance italienne. Du moins lorsqu'il s'agit d'OPA. Hier, les conseils d'administration de Montedison, d'un côté, et d'Italenergia (alliance dominée par Fiat et EDF), de l'autre, se sont réunis. Et ont mis fin à la bataille pour la conquête du conglomérat italien de la chimie et de l'énergie, au bénéfice d'Italenergia. Il aura fallu néanmoins y mettre le prix. Ce sera 3,16 euros par action de Montedison. A ce prix, environ 15 % au dessus de l'offre initiale, le conseil d'administration de Montedison a bien voulu considérer que l'offre des ennemis jurés d'hier était devenue brusquement amicale. Lundi dernier, l'offre avait déjà été relevée de 2,82 euros par action à 3,07. Ce qui fait passer le prix de Montedison au-dessus des 6 milliards d'euros.

Synergies. L'argent décidément semble balayer les plus profondes convictions. Ainsi, le conseil d'administration de Montedison a bien voulu considérer que l'OPA était aussi intéressante industriellement, car elle allait donner «naissance à un grand groupe italien de l'énergie» et que d'«importantes synergies» pourraient être réalisées entre Edison et Italenergia. Il y a peu, EDF était présenté comme un prédateur monopolistique uniquement intéressé par la vente du courant produit dans ses centrales nucléaires de l'autre côté des Alpes.Le conseil d'administration d'Edison semble de son côté moins convaincu: il trouve toujours que le prix proposé «ne reflète pas pleinement la valeur des actions Ed