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Libération

PSA-Vivendi, histoire d'un fiasco culturel

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Peugeot préfère Ford pour lancer la voiture intelligente.
publié le 23 juillet 2001 à 0h09

Le mirage Internet n'a pas fini de faire des victimes. Après le tragique retour à la réalité des flambeuses start-up, voici venu le tour de la bonne vieille industrie d'atterrir sur Terre et de tirer les enseignements d'après crash. En association avec Vivendi, le constructeur automobile PSA avait annoncé, en février 2000, de grandes et belles ambitions en matière d'Internet embarqué dans la voiture. Mais, un an et demi après, les deux partenaires tirent un trait sur ce qu'il convient d'appeler un «fiasco», selon les dires d'un participant au projet.

Officieux. Selon nos informations, PSA (Peugeot et Citroën) a décidé de s'associer avec l'américain Ford pour développer une nouvelle plate-forme technologique qui, demain, offrira des services à l'automobiliste via l'Internet. Une société commune sera créée (dont le capital devrait être réparti à parité entre Ford et PSA, Vivendi gardant lui une part beaucoup plus restreinte) et présidée par le patron de Ford Europe Telematics. «Les premières nominations sont en train de se faire. Mais tout reste officieux pour l'instant», assure un proche des négociations. Une annonce devrait intervenir courant septembre, juste avant la tenue du Salon automobile de Francfort.

Flash-back. Février 2000, au Salon automobile de Genève. Devant plusieurs centaines de journalistes, Jean-Martin Folz, le patron de PSA, et Jean-Marie Messier, big boss de Vivendi, claironnent le premier grand mariage de l'auto avec l'Internet. Avec chacun une fesse posée s