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Libération

La Bourse japonaise dégringole

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L'indice Nikkei a atteint hier son niveau le plus bas depuis 1985.
publié le 24 juillet 2001 à 0h09

Les velléités de réforme du nouveau Premier Ministre japonais Koizumi n'empêchent pas la Bourse de Tokyo de poursuivre sa descente aux enfers. Hier, l'indice Nikkei a crevé un nouveau plancher en clôturant à 11 600 points, soit son niveau le plus bas depuis seize ans, le 7 janvier 1985.

Créances. La chute des exportations électroniques et le boulet des créances douteuses des banques tirent vers les abysses le marché nippon, à moins d'une semaine d'élections décisives à la Chambre haute prévues le 29 juillet. Cette nouvelle chute fait suite à une série de mauvais indicateurs pour l'archipel: l'excédent commercial de juin 2001 est en baisse de 36,1 % par rapport à celui de l'an dernier et l'indice général d'activités a baissé en mai pour le deuxième mois consécutif. «L'industrie électronique semble partie pour stagner jusqu'au premier semestre 2002», assène Jean Pascal Rolandez, de BNP-Paribas à Tokyo. «Les commandes pour Noël prochain sont toutes en berne. L'horizon de ce côté est bouché à moyen terme...» La deuxième puissance économi que mondiale flirte de plus en plus avec la récession. Les investisseurs japonais demeurent impassibles face aux promesses de «restructurations vigoureuses» du très populaire chef de gouvernement Junichiro Koizumi. Entré en campagne électorale dès sa nomination en avril, ce dernier martèle depuis lors sa volonté d'obliger les banques à éliminer «en deux à trois ans» leurs mauvaises dettes de leurs livres de compte, et son désir de privatiser des