Clients à la Poste, à la Société générale, à la BNP ou dans presque toutes les banques françaises, vous avez reçu récemment un chéquier en euros. Le mois de juillet venu, vous avez pris vos vacances dans un pays de l'Union européenne qui va se mettre à la monnaie unique dès le 1er janvier prochain: Allemagne, Italie, Espagne, Grèce... Devant la devanture d'un magasin, vous vous dites: «Pourquoi ne pas l'utiliser pour effectuer mes achats?» Et, après avoir convaincu le vendeur (qui n'avait jamais encore vu cela), vous avez rempli tout fièrement votre premier chèque en euros. «Si, si. C'est valable, lui avez-vous dit. On a tous la même monnaie maintenant, on est européens!» Mais à votre retour, vous avez consulté votre relevé de compte. Et là, le choc. Pour un achat de 200 francs (30,5 euros), les frais pris par votre banque peuvent s'élever à... 150 francs (22,8 euros). Et le vendeur un peu naïf qui a accepté votre chèque risque de payer la même somme à son établissement bancaire.
Casse-tête. A la Fédération bancaire française (FBF), on s'efforce de dédramatiser. «La France est le pays du chèque par excellence, note Pierre Simon, directeur général de la FBF. 70 % des chèques qui circulent en Europe sont émis en France.» Autrement dit, mieux vaut éviter d'utiliser des chèques en euros en dehors de la France. Un conseil qui n'est pourtant pas mis en avant par les banques qui se contentent souvent de rappeler à l'usager qu'il faut rédiger son chèque en euros, et non en francs.
Mai