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Libération

Nouvelle journée noire pour l'emploi

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Quelque 33 000 suppressions de poste annoncées hier dans les secteurs des télécommunications et de la mécanique.
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publié le 25 juillet 2001 à 0h10

Annonces de déficits et de plans sociaux massifs se succèdent. Revue d'une journée noire dans les secteurs des équipements de télécommunications et de la mécanique.

Lucent: encore 15 000 emplois de moins

Le fabricant américain d'équipements de télécommunications et de matériels réseaux avait déjà supprimé 19 000 emplois depuis janvier. Mais ce n'était pas suffisant... Le groupe, qui avait failli être racheté par Alcatel en mai, a annoncé hier la suppression de 15 000 à 20 000 emplois supplémentaires dans les prochains mois. Les restructurations s'amplifient dans le secteur après les annonces récentes d'Alcatel (2500 suppressions d'emploi aux Etats-Unis) ou d'Ericsson (10 000 au second semestre). Lucent, qui comptait 125 000 personnes au début de l'année, a annoncé hier une perte nette de 3,25 milliards de dollars (3,71 milliards d'euros) pour le troisième trimestre de son exercice fiscal, dix fois plus importante que celle essuyée l'an dernier. Son chiffre d'affaires trimestriel est en chute de 21,5 %. Considéré en 1999 comme le numéro un des équipementiers en télécommunications, avec un chiffre d'affaires annuel d'un peu plus de 20 milliards de dollars (22,8 milliards d'euros), le groupe est maintenant nettement distancé par le français Alcatel, le canadien Nortel Networks et, dans les équipements de réseaux, par l'américain Cisco Systems. Au plus haut, en décembre 1999, le groupe Lucent valait en Bourse 285 milliards de dollars (326 milliards d'euros). Son cours s'est effond