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Libération

AOM-Air Liberté: la reprise ou la fin

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Le tribunal de Créteil examine les quinze projets en lice aujourd'hui.
publié le 26 juillet 2001 à 0h10

Cette fois-ci, on court bien vers le dénouement, et rien ne permet d'affirmer qu'il sera heureux. Le sort des 5 000 salariés de la compagnie aérienne AOM Air Liberté et de leurs filiales se joue aujourd'hui, à huis clos dans les quatre murs du tribunal de commerce de Créteil.

Comme il y a une semaine, les juges consulaires vont examiner, à partir de 14 heures, les offres de reprise du pôle aérien français en dépôt de bilan. Mais contrairement à jeudi dernier, il n'y aura pas de sursis. «Il n'y a plus un sou dans les caisses», a expliqué Gilles Nicolli, délégué CFDT d'Air Liberté. C'est probablement vendredi, compte tenu de la longueur de l'audience, que le jugement sera prononcé.

Reprise globale. Soit AOM Air Liberté redécolle pour un tour avec un ou plusieurs repreneurs. Soit la compagnie est déclarée en liquidation. Sur les quinze candidats, seules les quatre offres de reprise globale peuvent éviter cette issue. Le projet Holco du pilote d'Air France Jean-Charles Corbet et de la banque canadienne CIBC; celui de Marc Rochet, ex-dirigeant, épaulé par le fonds éthique de la Maaf (assurance), et les plans de Fidei, filiale de l'américain Leucadia, et d'Alain Atlani, un promoteur immobilier. Tous ont été présentés, hier, tour à tour, devant le CE de l'entreprise. Les salariés conservent leur faveur pour le plan de Corbet, plus clément sur le plan des licenciements, par opposition à celui de Rochet, catalogué «fossoyeur social» par la CGT. Et pourtant, un drôle de mariage pourrait