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Libération

Branson, touche-à-tout essoufflé

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Virgin cède dix-huit Megastore et l'usage de sa marque à Lagardère.
publié le 26 juillet 2001 à 0h10

Richard, le flamboyant PDG de Virgin, est en petite forme. Et peu importe ses boucles, ses tenues cool et sa barbe d'éternel baroudeur. En débarquant aujourd'hui dans son Megastore des Champs-Elysées pour signer la vente de ses magasins français à Arnaud Lagardère, et lui confier l'exploitation de sa marque pour certains produits culturels, Richard Branson sent bien que le vent est en train de tourner (lire ci-dessous). Car quand on décide de céder l'usage de sa marque à un concurrent, ça n'annonce jamais rien de très bon. Mais quand, en plus, cette marque est le principal capital du groupe, c'est que ça sent très mauvais. Cela signifie au mieux que l'empire se fissure, au pire qu'il prend l'eau depuis longtemps. Et que Richard Branson ferait bien de relever très vite le bas de son pantalon. «S'il devait mourir demain, je ne suis pas sûr que ses entreprises lui survivraient. Elles sont tellement basées autour de sa personnalité, de son histoire personnelle, qu'elles et lui sont devenus le seul et même produit», explique l'éco nomiste et universitaire Tom Anderson. Virgin peut échouer ici ou là, l'important a toujours été que son image soit celle d'un groupe qui se bat pour l'intérêt général, pour les petits contre l'establishment et les gros méchants groupes. Le tout épicé de quelques opérations de communication spectaculaires (comme ses tentatives malheureuses de tour du monde en ballon). Jusqu'à maintenant, il avait presque réussi à conserver en l'état la façade. Mais au p