Les mauvaises nouvelles se succèdent: de nouvelles suppressions de poste 20 000 au total pour l'année et un résultat d'exploitation en chute pour le second trimestre 2001 136 millions d'euros, contre 638 millions en avril-juin 2000 , etc. Mais Serge Tchuruk, le PDG d'Alcatel, qui présentait hier les résultats trimestriels du groupe, insiste: ceux qu'il appelle les «copains» font nettement moins bien. Les copains, ce sont, par exemple, Lucent, dont les suppressions d'emploi récentes atteignent le tiers de ses effectifs. Ou Nortel, 30 000 postes envolés.
Le secteur des équipements de télécommunications et de réseaux est si déprimé que les marchés financiers ont fait bon accueil aux annonces d'Alcatel. Les analystes soulignent que le groupe limite la casse par rapport à ses concurrents, que ses résultats sont moins mauvais que prévu, que son chiffre d'affaires progresse encore (principalement dans les réseaux et l'optique). Il faut dire que la compagnie les avait soigneusement préparés, distillant au préalable son résultat le plus impressionnant: une perte nette pour le second trimestre atteignant 3,12 milliards d'euros, due aux frais de restructuration et aux dépréciations d'actifs.
La principale nouvelle concernait donc les suppressions d'emploi. Elles vont bien au-delà des plans sociaux déjà annoncés aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, frappant 5 300 employés. Le groupe, qui compte 110 000 salariés, a entrepris un programme de réduction d'effectifs portant, au