Menu
Libération

AOM-Air Liberté: le plan du PDG sous la menace d'une grève

Article réservé aux abonnés
Les salariés préfèrent de beaucoup le projet du pilote Corbet.
publié le 27 juillet 2001 à 0h11

Voilà donc le théâtre du dernier acte de la pièce d'AOM-Air Liberté. Un vilain bâtiment vitré, en face d'un centre commercial et d'un parking. C'est ici que les juges du tribunal de commerce de Créteil scelleront aujourd'hui le sort des employés de la compagnie aérienne, après l'examen, hier, des offres de reprises et la délibération. Après des mois de marathon, ils désigneront un repreneur ou mettront un point final à l'histoire. Alors que les auditions se poursuivaient, hier soir, rien ne permettait de privilégier une issue. Deux projets tenaient la corde, ceux du pilote Air France Jean-Charles Corbet et de l'ex-dirigeant Marc Rochet. Suivaient les projets Fidei et loin derrière, celui d'Alain Atlani, fondateur d'AOM qui fait miroiter les milliards du sultan de Brunei. Solution du pire, la liquidation, n'était pas à exclure.

Echec. Ce qui est sûr, c'est que les quatre offres de reprise globales, les seules à pouvoir éviter la liquidation, ont été présentées individuellement aux juges. Evoqué avant-hier, le rapprochement entre les projets Corbet et Rochet a fait long feu (voir Libération d'hier). Dans la nuit de mercredi à jeudi, des négociations ont bien eu lieu. En vain. Cette union aurait pu permettre à Corbet de s'assurer du soutien de Swissair, dont les milliards sont nécessaires à toute poursuite de l'activité. A priori, l'actionnaire suisse d'AOM-Air Liberté a annoncé qu'il donnerait son soutien (1,8 milliard de francs soit 270 millions d'euros) à tout projet choisi p