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Libération

AOM-Air Liberté rattrapés au vol

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Le tribunal de commerce de Créteil a retenu vendredi le plan de reprise de Corbet.
publié le 28 juillet 2001 à 0h12

Selon un de ses cerbères, le tribunal de commerce de Créteil présente l'avantage de ses deux portes dérobées, «si pratiques» pour éviter la colère qui suit les coups de massue parfois administrés dans les lieux. Vaines précautions. Les salariés d'AOM-Air Liberté ont été exaucés, vendredi. Les juges ont sauvé la compagnie, en redressement judiciaire depuis mi-juin, de la liquidation. Et en ont confié la délicate remise en forme à l'équipe Holco, emmenée par Jean-Charles Corbet et qui avait le total soutien de toutes les catégories du personnel.

Soupçons. Le plan de reprise prévoit une importante réduction du périmètre d'activité. Quelque 2 700 emplois seront conservés, filiales comprises. Soit, sur un total de 5 000 salariés, plus de 2 000 qui resteront sur le tarmac. Le jugement a été accueilli avec «satisfaction», par Gayssot, cette décision «permettant aujourd'hui d'assurer un avenir à l'entreprise et de maintenir l'emploi de plus de 3 200 personnes», se félicitait (en se trompant légèrement) le ministre des Transports (1). Dans les couloirs du tribunal, les adversaires déçus pointaient une «décision politique». A charge aux repreneurs de dissiper les soupçons vivaces sur la viabilité économique du projet. Ce jugement, rendu à 18 heures passées à la suite d'une délibération entamée à 9 heu res, scelle donc la fin d'un feuilleton aux multiples rebondissements. Récit des derniers jours du sauvetage du deuxième pôle aérien français.

Jeudi 19 juillet, les juges sont déjà réunis