Au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, on a confiance dans l'avenir. L'emploi, qui a connu une forte progression au cours des récentes années, devrait continuer à bénéficier de la croissance jusqu'en 2010, permettant de faire reculer le chômage à 5,5 % à cette date, selon une étude réalisée pour le ministère et publiée vendredi.
C'est un véritable exercice de style auquel s'est livrée Agnès Topiol, de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Tablant sur une croissance économique d'environ 2,9 % par an en moyenne d'ici à 2010, ce qui est supérieur à la croissance moyenne constatée dans le passé pour l'Hexagone, l'étude prévoit une progression de l'emploi d'environ 12 % et une diminution du chômage sous les 7 % en 2005, puis 5,5 % en 2010.
Ce qui est finalement relativement modeste puisque, selon la même étude, la population active commence à diminuer de 90 000 personnes chaque année à partir de 2006. Le rythme de création d'emplois quitterait donc le niveau élevé des années 1998-2000 pour s'établir «en moyenne, à environ 400 000 emplois par an jusqu'en 2005», puis «autour de 60 000 par an entre 2006 et 2010». Ce ralentissement s'expliquerait par «la réduction tendancielle de la croissance de l'activité, la remontée des gains de productivité par tête sous l'effet de la hausse de la durée moyenne du travail».
Sans surprise, le tertiaire sera le plus grand gisement d'emplois. En 2010, ce secteur «totalisera environ 19,4 millions d'