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Libération

Les Anglais prêts à dépister

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publié le 31 juillet 2001 à 0h13

Sur le modèle américain, les Anglais caressent aussi le projet d'organiser des tests sur le lieu de travail pour mesurer le degré d'alcool ou de drogue chez leurs employés. En juin, la chambre de commerce de Londres avait organisé un grand séminaire sur le sujet. L'idée est de convaincre les entreprises de la «gravité» du problème, statistiques à l'appui sur le nombre d'accidents du travail, la baisse de productivité et les risques encourus par les entreprises.

«Les salariés sous l'emprise de l'alcool ou des drogues ne sont pas un danger que pour eux-mêmes, ils le sont aussi pour les autres», a déclaré Piers Merchant, directeur de campagnes à la chambre de commerce. Prenez le secteur financier, ajoute-t-il: les «accros» à la drogue «peuvent faire des erreurs qui coûtent des millions de livres à la compagnie». Selon la chambre de commerce, «25 % des utilisateurs de drogues sont en effet des salariés à plein temps». Et encore ces statistiques ne prennent-elles en compte que les utilisateurs ayant exprimé le besoin d'une aide quelconque pour s'en sortir.

On passera sur le fait que, d'après la chambre de commerce de Londres, les femmes seraient aujourd'hui les principales responsables de l'augmentation de l'alcool au boulot. Et que, s'il s'agit officiellement de les aider à s'en sortir, ça n'est pas l'unique objet de ces tests: «Les compagnies courent en effet le risque de poursuites judiciaires en vertu des lois sur la santé et l'hygiène. Elles peuvent aussi pâtir d'actions en ju