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Libération

Sans le sou, le repreneur d'AOM-AL est dans le flou

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Holco espère boucler le plan social avant la fin du mois.
publié le 2 août 2001 à 0h19

Avant la reprise de la compagnie, un membre de l'équipe Corbet prévoyait deux mois de grande confusion, «liée à la réorganisation d'AOM-Air Liberté», et, sans le dire explicitement, à une base financière qu'il savait serrée. Hier, le suspense concernait la date du versement par Swissair (Libération d'hier) des 1,3 milliard de francs promis (200 millions d'euros). Comme c'était pressenti, les Suisses payeront à partir du 13 août et jusqu'à décembre. Dans l'im médiat, ils ont posé une avance de 50 millions de francs (7,6 millions d'euros) pour permettre à Holco d'exploiter la compagnie. Un protocole avalisé, hier soir, par le tribunal de commerce de Créteil.

Il demeure, cependant, une simple béquille qui ne dit pas comment Holco bouclera le tour de table de ses actionnaires. Il reste donc une somme de points flous à préciser. Dont le chantier social que les arrivants ont commencé à défricher cette semaine. Hier, Pierre-Yves Lagarde, DRH d'Holco, a assuré que les lettres de licenciements seraient envoyées au plus tard le 22 août. Ce qui laisse peu de temps pour aménager un plan social, sans un sou et en essayant de respecter l'équilibre entre les populations d'ex-AOM et d'ex-Air Liberté (à peu près équivalentes au départ). Gageure dans une entreprise récemment «fusionnée» sous la tutelle de Swissair, et où les syndicats n'ont pas encore appris à s'entendre.

Selon les chiffres «actés» hier par le tribunal de commerce, Holco gardera 1 070 membres de son personnel au sol, catégorie