Pour leur première conférence de presse, les dirigeants des compagnies aériennes AOM-Air Liberté avaient tout intérêt à se montrer offensifs. Vendredi, Jean-Charles Corbet et François Bachelet, respectivement président du conseil de surveillance et président du directoire, se sont efforcés de rassurer les sceptiques en exposant leurs premières décisions pour redresser l'image de la compagnie et, bien entendu, ses comptes. Et cela débute par un slogan: «il faut rompre avec le passé le plus vite possible» et le faire savoir au personnel et aux clients.

Un statut. D'ici deux ou trois semaines, AOM-Air Liberté sera rebaptisé et l'uniforme du personnel changé. Trois semaines plus tard, les entreprises seront fusionnées. Leur mariage était jusqu'ici si peu consommé que le personnel d'Air Liberté et celui d'AOM se regardaient en chiens de faïence, oubliant qu'ils avaient les mêmes actionnaires (Swissair et Marine Wendel). Désormais Jean-Charles Corbet et François Bachelet, ne veulent plus voir qu'un seul statut.

En parallèle, les deux hommes vont s'atteler à définir une nouvelle stratégie commerciale. Les anciens dirigeants n'avaient qu'une obsession: Air France. Il fallait à tout prix casser les prix pour rivaliser avec la grande dame. Mais, la «puissance considérable» de la compagnie nationale leur avait échappé et ils se sont plantés. Jean-Charles Corbet qui, au passage est toujours pilote d'Air France, propose un scénario plus convivial. La future AOM-Air Liberté sera une alliée