Créée en 1961, l'Organisation de coopération et de développement économiques est le club des 30 pays les plus riches de la planète ils produisent les deux tiers des biens et des services du monde. Sans pouvoir décisionnel, elle se veut un laboratoire d'idées. Selon l'expression de l'un de ses experts, «elle examine, élabore et perfectionne» les politiques économiques et sociales des Etats membres. Une mission floue mais très influente. De l'environnement à l'agriculture, en passant par la technologie ou la fiscalité, les «recommandations» de l'OCDE «persuadent» souvent ses membres d'adopter des politiques plutôt orthodoxes et monétaristes. Et acquises au libéralisme et au libre-échange. D'où son rôle de «pilier» de la mondialisation (avec le FMI, la Banque mondiale et l'OMC) que dénoncent les contestataires...
Dotée d'un budget de 200 millions de dollars (227 millions d'euros), l'OCDE abrite à Paris 1 850 permanents, dont 700 experts. Qui produisent annuellement 12 000 documents, 300 livres et 25 périodiques. En crise de légitimité, l'OCDE s'est efforcée de se «diversifier». Elle promeut la biotechnologie comme la sécurité alimentaire. Récemment, l'un de ses rapports a vanté les politiques de lutte contre l'exclusion. Un autre a redécouvert les mérites de l'Etat-providence. Mais le souci de «dialogue» avec les contestataires ne passe pas toujours. Ainsi, en mai, les Amis de la Terre ont remis à Donald Johnston un «trophée de l'hypocrisie». Epinglant l'«utilisation opportuni