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Libération

AOM-Air liberté: l'heure de la sentence sociale

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1 853 personnes devraient quitter la compagnie aérienne.
publié le 10 août 2001 à 0h22

Le moment tant redouté a fini par arriver. Cet après-midi, des noms vont commencer à être mis en face des suppressions d'emplois chez AOM Air-Liberté. Les syndicats qui avaient soutenu le plan Holco, retenu par le tribunal de Créteil pour reprendre la compagnie aérienne ne se font pas d'illusions: le comité d'entreprise d'aujourd'hui sera long et difficile. Sur le papier, il y a 1 853 personnes (sur un total de 4 559 salariés) qui devront quitter la compagnie, voire peut-être un peu moins (1 700).

Quoi qu'il en soit, la facture est lourde et chacun, dans l'entreprise, regarde son voisin: «ce sera moi ou bien lui»? Syndicats, direction et administrateurs judiciaires vont devoir s'entendre sur les critères de licenciements. Si c'est la seule ancienneté qui compte, les salariés d'AOM, plus récents que leurs collègues d'Air Liberté, porteront l'essentiel de la charge de la réduction d'effectifs. Et l'ambiance déjà tendue entre les personnels des deux compagnies en pâtira.

Eventuels recours. Les syndicats vont donc tenter de rétablir l'équilibre. Mais la tâche est délicate. Car les administrateurs judiciaires se défieront de formules qui les exposent à d'éventuels recours juridiques de salariés licenciés. La désorganisation de l'entreprise, sa multitude de statuts, d'intitulés différents pour une même description de postes, complique la tâche. «Cette entreprise, c'est un peu comme un appartement que ses anciens propriétaires auraient quitté sans avoir fait le ménage avant», comment