Menu
Libération

Millau contre la «Mcglobalisation»

Article réservé aux abonnés
José Bové a obtenu du gouvernement un débat sur les produits surtaxés par Washington.
publié le 13 août 2001 à 0h23

Millau envoyé spécial

La moue rieuse, il dit: «C'est con d'en arriver là.» Puis, il médit: «C'est le seul langage que comprend le gouvernement. Il leur a fallu deux ans pour bouger.» José Bové peut pavoiser. De retour à Millau, deux ans après le «démontage» du McDo, la Confédération paysanne entendait dénoncer «l'immobilisme du gouvernement». Coupable «de ne rien avoir fait sur le dossier de la surtaxation du roquefort» (Libération du 11 et 12 août). Coupable de ne «pas oser changer» les logiques «iniques» de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Coupable de «vouloir faire accepter les OGM» via une charte de transparence «tombée du ciel».

Rendez-vous. Plus tard, entre deux coups de fil et quelques séances de signatures de tee-shirt, «José» pouvait donc annoncer que le message avait porté. «Le gouvernement nous recevra vendredi ou lundi 20», souffle-t-il à la «préfète». Elle, elle était «venue voir». Elle est repartie, tout sourire, avec une poignée des badges «no OGM» remis par «José». Même Pascal Lamy, commissaire européen au Commerce, accueillera Bové aujourd'hui à 14 heures à Bruxelles. Le camp devrait être levé demain matin, après une nouvelle journée de «prise de paroles» et de «miniforum».

11h15. Soleil de plomb et pipe en bois, José Bové déboule à l'heure de l'apéro. Juché sur un tracteur. «L'encerclement» promis du McDo se veut bon enfant. Il se borne à un sage alignement de dix tracteurs le long d'une nationale au bord de l'asphyxie. Deux compagnies de CRS veillen