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Libération

Air France veut prendre Air Afrique sous ses ailes

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L'actionnaire à 12% présente un plan de sauvetage.
publié le 14 août 2001 à 0h24

Aujourd'hui, à Brazzaville (Congo-Brazzaville), un conclave de médecins va à nouveau se pencher sur le lit du malade Air Afrique. Les présidents des onze Etats actionnaires de la compagnie panafricaine (1) doivent se rencontrer aujourd'hui pour un énième sommet estampillé de la dernière chance, qui tentera de redonner vie à une entreprise qui n'en finit plus de mourir depuis sept ans. Les chefs d'Etat se prononceront sur un plan de sauvetage concocté de concert avec Paris et qui devrait marquer, via Air France ­ déjà détenteur de 12 % du capital ­, un renforcement de l'implication française dans la compagnie aérienne.

Créée en 1961, Air Afrique, qui avait vocation à devenir un outil de la coopération franco-africaine, en même temps qu'un symbole du panafricanisme, a commencé à sombrer dans la crise au début des années 90. Les cinq plans de sauvetage déployés ces dernières années n'y ont rien fait. Lestée d'une dette de 500 millions d'euros ­ pour six avions ­, Air Afrique, dont le capital est détenu à 68,44 % par ses onze Etats fondateurs, Air France, l'Agence française de développement et trois petits actionnaires, est aujourd'hui en faillite virtuelle. Récemment, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a pointé, en vrac, «la mauvaise gestion», «l'absence d'informatique, de comptabilité» ou encore la multiplicité des «lignes déficitaires» qui ont plombé l'activité de la compagnie.

Banque mondiale. En janvier, la Banque mondiale a proposé un plan de restructuration drastique