Pressé de réagir face au brutal ralentissement de la croissance et à la remontée du chômage, le gouvernement allemand a accordé hier des réductions d'impôts aux petites entreprises. Mais prévenu qu'il n'y aurait plus de cadeaux fiscaux jusqu'à la fin 2006. Adoptées lors du Conseil des ministres de rentrée, ces baisses d'impôts font partie d'un projet sur la réforme de la fiscalité. Elles viennent s'ajouter aux allégements fiscaux de quelque 30 milliards d'euros (196,8 milliards de francs) déjà décidés en 2000 pour les ménages et les entreprises. Principales bénéficiaires : les sociétés en nom collectif (SNC), pour l'essentiel des PME. A partir de 2002, elle seront exonérées d'impôts sur les revenus tirés de cessions de participation. Un cadeau évalué à 150 millions d'euros (984 millions de francs) pour 2002, soit la moitié du volume total d'allégements fiscaux supplémentaires adopté hier en Conseil des ministres. Des avantages fiscaux seront également consentis aux sociétés étrangères qui procèdent à des restructurations dans leurs filiales en Allemagne. Mais «toutes les possibilités de réductions d'impôts au cours de cette législature (qui s'achève fin 2002, ndlr) et la suivante (fin 2006, ndlr) ont été épuisées», assure le ministre des Finances, Hans Eichel.
Le grand argentier cherche à l'inverse à compenser les baisses d'impôts par de nouvelles rentrées d'argent. Le projet de loi adopté hier renforce ainsi la lutte contre la fraude fiscale des entreprises, espérant récupér