Osaka envoyé spécial
La presse japonaise en raffole. Des lycéennes nipponnes voient en lui «le garçon le plus sexy» de l'archipel. La firme qui l'emploie en a fait sa vedette publicitaire et les grandes villes du Soleil-Levant déploient le tapis rouge pour le recevoir : un an après sa naissance, dans le laboratoire ultrasecret de l'ingénieur Masato Hirose, le robot humanoïde de Honda Asimo incarne la fièvre robotique qui s'est emparée du Japon. Les grandes entreprises japonaises surfent à plein sur cette vague. Du 20 au 29 juillet, l'exposition «Robofesta Kansai» organisée par la ville d'Osaka a accueilli près de 150 000 visiteurs. A partir du 25 août, les stars de la robotique nipponne sillonneront la province de Kanagawa, près de Tokyo, jusqu'à la fin novembre. Puis viendra, fin mars 2002, le grand rendez-vous Robodex de Yokohama : «A ce rythme-là, Asimo et ses compères seront bientôt plus célèbres et aussi rentables que les Pokemon !», prédit Kazumi Kano, l'organisateur de «Robofesta Kansai», dont le succès, en plein été, a dépassé toutes les prévisions. L'affection des Nippons pour les créatures artificielles est connue. Après la guerre, alors que le pays était en ruine, les Japonais ont réappris à espérer en dévorant les aventures du héros de mangas (bandes dessinées) Tetsuo Atomu, alias Astroboy, un gentil petit robot bienfaisant propulsé à l'énergie nucléaire. Les robots industriels, véritables stars des usines nipponnes, ont ensuite accompagné le Japon dans sa marche