Comment attirer les investisseurs en Afrique? Sept pays africains (Ouganda, Zambie, Burundi, Kenya, Malawi, Rwanda et Tanzanie) ont lancé hier à Kampala (Ouganda) une agence d'assurance du commerce: l'Agence africaine d'assurance du commerce (Atia). Mise sur les rails par la Banque mondiale le 1er août, elle est censée couvrir le «risque politique», estime la Banque, qui l'a dotée d'un prêt de 105 millions de dollars (114 millions d'euros).
Des assureurs privés, notamment anglais, viennent d'y ajouter 95 millions de dollars .
Anticorruption. «L'objectif est de couvrir tous les aspects des risques, de la dévaluation des monnaies, en passant par les guerres ou les expropriations», assure Bernard de Haldevang, le nouveau directeur général de l'Atia. L'idée, en filigrane, est aussi de lutter contre la corruption.
«Les Etats-actionnaires devront ainsi indemniser une entreprise qui serait victime d'une demande de bakchich», note un expert.
Puisque l'aide publique au développement est en chute libre, il s'agit de tenter d'attirer les investissements directs étrangers sur le continent, seuls gages, selon la Banque, d'un réel potentiel de développement. Le projet est très ambitieux. Une étude de marché évalue à 5 milliards de dollars le flux d'argent pour les sept pays concernés. D'autres pays, comme l'Egypte, le Ghana, le Sénégal ou la Côte-d'Ivoire seraient sur les rangs.
Plus que jamais, l'Afrique est marginalisée. Elle pèse aujourd'hui moins de 2 % du commerce mondial. Le montant glob