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Libération

Le japonais Fujitsu sabre sans états d'âme

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Le groupe d'électronique va supprimer 16 400 postes.
publié le 21 août 2001 à 0h26

Tokyo de notre correspondant

Seize mille quatre cents suppressions d'emplois à travers le monde, dont 5 000 au Japon, où un nombre identique de salariés seront «réorientés» vers de nouvelles activités: le plan de restructuration rendu public hier par le groupe Fujitsu montre que les plans de licenciements de grande ampleur ne sont plus tabous au Japon. Frappé de plein fouet par la crise de l'électronique, liée au ralentissement de l'économie américaine, le fabricant japonais d'ordinateurs et de semi-conducteurs a choisi de se restructurer «à l'anglo-saxonne».

L'époque où les géants industriels nippons préféraient rogner sur tout plutôt que sur les frais de personnel est révolue. «A partir de maintenant, la baisse du carnet de commandes se traduira par des départs, volontaires ou non. L'heure de la flexibilité a sonné (lire encadré)», grogne Michio Fujita, un dirigeant retraité du groupe. Le coût social des réformes économiques annoncées par le Premier ministre japonais Koizumi devient donc réalité. A l'aune des critères de gestion en vigueur en Europe ou aux Etats-Unis, le plan social dévoilé par Fujitsu n'a rien d'étonnant. Depuis que la tourmente souffle sur la high-tech, le groupe, qui compte près de 180 000 employés dans le monde, a vu ses résultats plonger dans le rouge.

En berne. Fujitsu paie au prix fort la crise mondiale qui affecte le marché des semi-conducteurs, déprimé par l'effondrement de la demande de PC. Les experts s'attendent à voir chuter les ventes de ces com